Revendre sa maison au bout de 2 ans

Cela fait deux ou trois ans que vous avez acheté votre maison et vous souhaitez aujourd’hui la revendre. Sur le marché de l’immobilier, on appelle cela une vente rapide. Mais attention, cette opération risque de vous faire perdre de l’argent. Pour éviter les déconvenues, suivez nos conseils !

Revendre endéans les 2 ans ?

Si, d’acte à acte, la revente de votre maison se fait dans les deux ans, vous récupérez théoriquement 3/5e des frais de notaire que vous avez payés lors de l’achat. L’Etat vous rembourse une partie de ce que vous lui avez donné. Mais attention, vous avez peut-être bénéficié de la réduction des frais d’enregistrement[1].

Pour rappel, lorsque le revenu cadastral est inférieur à 745 euros par an et que vous achetez votre première maison (ou votre maison unique), vous avez le droit à une réduction de ces frais d’enregistrement (on parle de maison modeste), qui passent alors de 12,5 % à 6 %, à condition que vous vous domiciliez dans cette maison pendant minimum 3 ans.

Si vous avez bénéficié de cette réduction et que vous revendez votre bien endéans les 3 ans, vous êtes censé rembourser à l’Etat ce qu’il vous a fait comme cadeau (c’est-à-dire, la différence entre 6 % et 12,5 %). En général, cela représente une somme d’une dizaine de milliers d’euros.

Si vous vous trouvez dans la situation décrite ci-dessus, les deux opérations finissent généralement par s’annuler, puisque d’un côté vous y gagnez, et que de l’autre, vous y perdez.

Revendre sa maison entre la 2e et la 3e année ?

Si cela fait plus de 2 ans que vous avez acheté votre maison, l’Etat ne vous rendra pas les 3/5e des frais de notaires payés lors de l’achat. De plus, comme cela fait moins de 3 ans que vous êtes domicilié dans votre maison, vous devez rendre à l’Etat l’avantage qu’il vous a accordé comme cadeau (réduction des frais d’enregistrement expliquée ci-dessus).

Bref, quand faut-il revendre ?

Pour revendre votre maison sans perdre d’argent, si vous avez obtenu la réduction des frais, il faut éviter de le faire entre la 2e et 3e année de domiciliation. Par contre, si vous revendez pour une raison exceptionnelle (divorce ou mutation non volontaire par exemple), l’État peut se montrer clément. Après, pour toute autre cause volontaire (on souhaite un jardin plus grand, la maison est devenue trop petite pour la famille, etc.), cela ne fonctionnera malheureusement pas.

Afin d’illustrer les différentes situations qui peuvent se présenter, voici quelques exemples concrets :

Bon à savoir : les frais de plus-value

Lorsque le prix de revente est plus élevé que celui de l’achat, on peut être taxé sur cette plus-value. Mais ça, c’est une autre histoire. Nous vous la racontons dans notre vidéo au sujet des frais de plus-value.

Pour plus de conseils sur la vente de biens, consultez nos articles de blog dans la rubrique « Vendre ».

Le choix d'une maison, l'amour d'une région

On vous la fait courte : nous sommes Gaumais, nous adorons la Gaume. Notre métier nous fait voyager à travers ce joli territoire, vert et vivant. On vous a déjà dit à quel point on aime notre métier ?